mercredi 30 janvier 2008

Casablanca, histoire de la ville

Autour de la colline d’Anfa, il y avait au Moyen Age une petite cité berbère nommée Anfa. Son port trafiquait avec les Espagnols, les Portugais, les villes italiennes, tout en abritant une flottille de corsaires. C’est de là que devaient venir tous les malheurs d’Anfa : les Portugais, principales victimes, décidèrent d’en finir. En 1468, ils mettent à sac la ville, la démantèlent et la vident de ses habitants. Pendant trois siècles, ses ruines restent désertes.
La ville renaît à la fin du 18ème siècle, sous l’impulsion du sultan Mohamed ben Abdallah. Mais elle a changé de nom : sans doute à cause d’une grande bâtisse servant de repère aux voyageurs, qu’on appelle Dar el Beida, c'est-à-dire « Maison Blanche » pour les Français et « Casa Blanca » pour les Espagnols. A partir de 1850, l’avènement de la navigation à vapeur et la demande européenne de grains et de laines, facilitent l’expansion de Dar el Beida (ligne Marseille-Casablanca de la compagnie
Paquet, de 1862 à 1983), et son port dispute à Tanger le premier rang.
La grande mutation de la ville, qui s’appelle désormais Casablanca, aura lieu au 20ème siècle. En 1907, une entreprise française se voit confier la construction d’un petit port artificiel et des commerçants étrangers (surtout français) commencent d’affluer et de bâtir en bordure de la médina. En 1912, Lyautey décide de faire de Casablanca non seulement un grand port mais aussi le centre économique du Maroc. L’architecte Prost est chargé d’édifier la ville nouvelle et d’en planifier le développement. Casablanca connaît désormais une croissance à l’américaine. Le grand commerce s’installe, les banques prospèrent, tandis que les industries attirent de très nombreux ruraux. De 60 000 habitants en 1912, la population passe à 263 000 en 1936 et 682 000 en 1952, puis approche le million en 1960.

mercredi 16 janvier 2008

Kénitra, le site de Mehdiya

Situé à 7km de Kénitra, Mehdiya (ou Al Madhiya ou El Mamora), est construite sur un escarpement rocheux, ses fortifications se dressent encore au bord de l'Atlantique pour dominer la plaine côtière et protéger l'embouchure de l'oued Sebou…
Certains voient en Mehdiya l'emplacement du comptoir carthaginois Thymiatérion (5ème siècle avant J.C).
Fortifié par l’Almohades au XII ème siècle Abd al-Moumen, pour y installer un arsenal de 120 navires… El Mamora devient alors un repaire de pirates.
En 1614, pour protéger leurs communications maritimes, les Espagnoles prirent la ville qu’ils nommèrent : San Miguel de Ultramar.
En 1681, le sultan alaouite Moulay Ismaïl, chassa les Espagnoles et fit ériger la porte monumentale, une
mosquée, un palais, un hammam, une prison et plusieurs constructions… La flotte de Mehdiya reprend également les mers…et ce n’est au 19e Siècles que les actes de pirateries cessèrent.
Aujourd’hui encore, plusieurs monuments témoignent de la splendeur de jadis : la maison seigneuriale du Caîd ar-Rifi construite au XVIIème siècle, un hammam privé de type hispano-mauresque, des citernes, une prison et une mosquée, des fondouks.

lundi 7 janvier 2008

Agadir, présentation de la ville

Où dormir à Agadir?
Une baie superbe de sept kilomètres de sable fin, trois cents jours d’ensoleillement par an (avec toutefois un fréquent brouillard l’été…), ainsi qu’une importante infrastructure hôtelière font d’Agadir la première station balnéaire du pays.
A cela, s’ajoute un arrière-pays haut en couleurs et riche de curiosités en tous genres qui en font un point de départ idéal pour des excursions vers le Sud atlantique et l’Anti-Atlas. Egalement capitale du Sous et premier port de pêche du Maroc (sardines en particulier).

jeudi 3 janvier 2008

Essaouira, l'île de Mogador


L'île de Mogador, située non loin de la ville actuelle d'Essaouira sur l'océan atlantique, recèle les traces d'une installation remontant à l'époque phénicienne.
Où dormir à Essaouira?
Il s’agit du site phénicien le plus extrême à l'ouest de la Méditerranée occidentale. Les premières fouilles archéologiques, effectuées en 1950, ont permis de récolter sur le site des pièces de monnaies, des fragments en céramique et d'amphores d'époque romaine. Les sondages ouverts sur le site en 1951 ont mis au jour, à plus de deux mètres de profondeur, un matériel nettement plus ancien (lampes puniques, épigraphie sémitique). Les fouilles entreprises entre 1956 et 1959 ont mis au jour, dans
les niveaux inférieurs, une abondante céramique phénicienne, accompagnée de fragments d'amphores grecques et de vases chypriotes du VIIème siècle av. J.-C., ce qui permet de remonter la première occupation du site à la deuxième moitié du VIIème - début du VIème s. av. J.-C
Au Vème siècle, le site de Mogador semble être abandonné au moment même où la pénétration punique s'accentue dans le nord du Maroc; seules quelques amphores prouvent que l'île est encore, épisodiquement, fréquentée avant l'installation maurétanienne. A Mogador sont situées les îles purpuraires du roi Juba II. Au cours des travaux de 1957 une grande habitation maurétanienne fut découverte, elle sera remaniée et agrandie à l'époque romaine.